Bonne nouvelle pour les amoureux de Cannes, le Fort royal de l’île Sainte-Marguerite vient d’être sélectionné parmi les cent bâtiments bénéficiant du Loto du Patrimoine, lequel est destiné à financer les travaux de restauration de nos sites les plus prestigieux.
A cette occasion le journal Nice-Matin a consacré un article à l’énigme du Masque de fer. Car on ne quitte pas le Fort royal sans aller se recueillir quelques instants dans la prison du mystérieux inconnu, construite à son intention il y a plus de trois siècles.
Après bien d’autres, j’ai été fasciné par ce mystère au point de lui consacrer une partie de ma vie. Ce sont ces trente années de recherche que l’auteur de l’article m’a fait l’amitié d’évoquer au passage.
Je dois cependant revenir sur un point. Si l’historien Jean-Christian Petitfils a bien voulu consacrer quelques pages à ma thèse dans son Masque de fer entre histoire et légende, cela ne signifie pas pour autant qu’il en partage les conclusions.
Alors que mon candidat est Nicolas Fouquet, l’ancien surintendant des finances de Louis XIV, celui de M. Petitfils est un certain Eustache Danger, prisonnier d’Etat de Pignerol mis au service de Fouquet jusqu’à la mort (officielle) de celui-ci, transféré à Cannes par son geôlier Saint-Mars en 1687, sous l’apparence flatteuse mais fallacieuse, selon M. Petitfils, d’un prisonnier de très grande importance, puis conduit en 1697 à la Bastille quand ledit Saint-Mars en devint gouverneur.
Claude Dabos